Jusqu’au 5 mars, le musée de la mode parisien explore l’univers de l’artiste par le prisme de ses effets personnels, redécouverts en 2004.
Parmi lesquels des vêtements, des prothèses ou des flacons de parfum, souvent détournés par la Mexicaine.

En 1939, à son arrivée à Paris, on décrit encore dans les cercles artistiques et intellectuels Frida Kahlo comme «la femme de Diego Rivera», selon la formulation de Vassily Kandinsky.

Diego Rivera, peintre lui-même, est le grand amour souvent blessé de la Mexicaine. Kahlo est de passage dans la capitale française à l’occasion d’une exposition collective organisée par André Breton à la galerie Renou & Colle, dans le VIIIe arrondissement. Cette visite lui permet de se faire un nom et de se constituer un cercle amical composé d’autres artistes femmes, éprises elles aussi de figures masculines fortes et souvent écrasantes : Mary Reynolds et Marcel Duchamp, Dora Maar et Pablo Picasso, et surtout Jacqueline Lamba et Breton, avec qui elle aurait eu une liaison.

Quatre-vingts ans plus tard, Frida Kahlo est de retour à Paris, sujet principal d’une exposition au Palais-Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, qui scrute l’artiste à travers ses objets personnels, affichés en miroir de quelques-unes de ses œuvres. Conservés sous scellés cinquante ans durant dans sa maison de Mexico, la Casa Azul, où elle est née, a vécu et où elle est morte en 1954, des milliers de fétiches et autres documents sont réapparus à la surface du monde.