À partir de 1963, Jacqueline passe chaque année plusieurs mois à Simiane-la-Rotonde dans la maison du XVIII ème siècle que lui prête Henri Laugier. Elle y aménage un atelier dont les fenêtres ouvrent sur une grande plaine et les montagnes lointaines.
Chaque après-midi elle part sur les petits chemins son carnet de croquis à la main capter l’esprit de la terre, des pierres et de la végétation aride. Elle se met en communion avec l’univers, le sacré, les courants telluriques et les grands courants du cosmos.
La plaine de Simiane se couvre de verts tendres et anis dès la fin du printemps, du bleu pétrole et marine des champs de lavande au début de l’été, des ocres-orangés à l’entrée de l’automne. Parfois des lignes noires délimitent l’espace, le sommet des collines, les maisons du village de Simiane.
Ces couleurs sont joyeuses et lumineuses et enchantent le regard. Jacqueline est une fille de la Méditerranée. Ses toiles sont parfumées de jasmin, de cédratiers, mimosas, oranges, citronniers et magnolias. Ses lointains sont habités par les oliviers, les cyprès et les chênes verts.