Curieuse des nouvelles tendances et passionnée par l’histoire de la peinture, fascinée par la Renaissance italienne, Jacqueline renonce à ses explorations lors de sa vie commune avec André Breton. Elle se consacre alors ponctuellement à la création d’objets, à des collages et des dessins collectifs comme le cadavre exquis.
Ce n’est que lors de son séjour aux États-Unis à partir de 1941 qu’elle se consacre enfin à sa recherche picturale. L’atelier dont elle disposera à Roxbury, lors de sa vie commune avec David Hare, lui permet de peindre ses premières toiles.
Ses peintures, inspirées par son environnement naturel et par les souvenirs de ses voyages dans l’Ouest américain, se composent principalement de formes géométriques, cristaux, prismes, carrés, triangles. On note déjà son attirance pour les arbres, les fleurs, les cieux et le cosmos. Son talent de coloriste décline une gamme de bruns, ocres et verts qui s’épanouissent souvent dans une ambiance nocturne, fluorescente et transparente.
Cette période américaine peut être rapprochée des décalcomanies d’Oscar Dominguez, des recherches graphiques de Gordon Onslow Ford et surtout de l’univers de Matta, qu’elle rencontre souvent, qui entre dans sa phase de recherche de la quatrième dimension et des « espaces infinis ».